Les petits écrivains
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 L'Elfe Magicienne

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Lisy
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MessageSujet: L'Elfe Magicienne   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 16 Sep - 11:16

Titre : L'Elfe Magicienne

Type : fanfic du Seigneur des Anneaux

Auteur : Lisy

Résumé : Lunaë Ithildin, une Elfe aux grands pouvoirs magique reçoit une lettre d'Elrond : Le Mordor se réveille. Son entrée dans la Communauté de l'Anneau lui permettra peut-être de relier ses liens avec Legolas, Aragorn et trouver la clé de son passé...

Genre : fantasy, romance

Précision : Les ¤ ¤ annoncent un fractionnement où les perso ont à peu près le même age, les § § annoncent un fractionnement plus long (souvenirs) en effet certains personnages prennent 1000 ans ou plus en deux lignes.



Juste aussi un grand merci à Tidoo qui a la patience de relire toutes mes fautes d'étourderies et autres Rolling Eyes
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MessageSujet: Chapitre 1   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 16 Sep - 11:33

1. Enfance



Courir, toujours courir. C’est ce qu’elle faisait depuis… deux semaines… trois… plus ? Elle ne savait même plus. Qu’importe, elle devait continuer, leur échapper. Depuis qu’elle était sortie du sentier et qu’elle s’était enfoncée dans la forêt, elle les avait distancés, mais elle se fatiguait beaucoup plus vite qu’eux. Elle avait passé les montagnes et continuait vers l'ouest.

Perdue dans ses pensées, l'elfe se prit les pieds dans une racine et grommela une expression très peu correcte. Amortir le choc, se relever, repartir. Elle sentit remuer dans son ventre, apparemment sa fille n’était pas contente. Elle devait continuer, elle n’était pas loin.

La Grande Forêt Verte était vraiment dense, ses Elfes la nommaient plutôt Mirkwood. Les pensées de la jeune fille allaient et venaient, elle repensait à ce qu’il s’était passé lorsqu’elle était entrée dans le domaine elfique.

Elle avait fait une grosse erreur en quittant la Lothlórien, elle était passée près de Dol Guldur. Elle avait senti sa présence mais trop tard : l’Ulairi l’avait reconnue et engageait déjà le combat près du Champ aux Iris. Heureusement pour elle ce n’était pas le Roi-Sorcier d’Angmar, mais l’autre Nazgûl avait pourtant bien réussi l’affaiblir, avant de lancer à sa poursuite une troupe d’orque et de gobelins. Elle était retournée dans la forêt afin de les semer. Ils devaient être furieux, eux les meilleurs pourchasseurs, la traquaient sans relâche depuis quelques jours. Tout à coup, un gobelin sortit de derrière un arbre en face d’elle.

– Saleté d'Elfe, on peut dire que tu nous as fait courir, mais on t’a eue !

Elle n’eut pas le temps de dégainer que toute la troupe l’avait encerclée.

Je veux parler au chef, dit-elle dans une langue bien connue de la troupe.

Depuis quand les belles dames Elfes connaissent le parlé Noir ?

– Qu’importe, répliqua-t-elle calmement, le disciple de Morgoth te tuera si tu oses ne serait-ce que me blesser.


Ce n’était pas totalement vrai, car il ne la voulait pas elle, mais sa fille. Les yeux des serviteurs du Mordor se firent inquiets, chacun regardait l’autre, visiblement égaré : la jeune fille leur disait-elle la vérité ? L'Elfe avait réussi à semer le doute dans leurs esprits, et ils n’étaient pas au bout de leurs surprises.

Pourquoi le Seigneur Noir s’intéresserait-il à une simple Elfe ? A part pour…

Il eut un sourire mauvais et d’un coup, toute la troupe se mit à ricaner. Les visages se firent plus laids que jamais, le sourire leur déformait les traits, montrant des bouches baveuses, des dents noires. Un simple mouvement de tête suffit à les faire cesser. Ils reprirent tout de suite leurs visages hideux, leurs yeux injectés de sang. L'Elfe devait se préparer, une fois qu’ils sauraient, elle n’aurait que quelques secondes pour s’échapper.

Je ne suis pas n’importe quelle Elfe, je me nomme Eledhwen.

Elle ne s’était pas trompée, on la connaissait aussi par le nom que lui avait donné sa mère. Profitant de la surprise, elle tenta de s’enfuir mais elle fut clouée sur place par des douleurs au bas-ventre.

Non pas maintenant, supplia-t-elle.

Le chef reprit ses esprits et avança d’un pas lent vers l'Elfe, amusé de la situation. Celle qui leur avait échappé pendant des jours se retrouvaient dans l’incapacité de s’enfuir par la faute de sa propre progéniture. Il la prit à la gorge, la douleur de la jeune femme s’intensifia. Il dégagea les mèches blondes du visage de l'Elfe avec le plat de son arme.

Rien à faire de l’Œil ! Pour toi, il ne me tuera pas, susurra l’orque dans l’oreille d’Eledhwen.

Son haleine putride caressa le visage pâle de l'Elfe. Elle planta son regard bleu dans celui de l’orque. Il eut un hoquet de surprise : dans ce regard haineux il y avait aussi toute la majesté des grandes dames Elfes.

Pour ma fille, apprêtes-toi à souffrir atrocement, pendant très longtemps, lui dit-elle.

L’orque réfléchit un instant, la possibilité de la torture ne le tentait pas trop.

Si je ne me trompe pas, tu ne devrais pas tarder à accoucher. Je vais précipiter sa venue au monde et te tuer en même temps, le Seigneur du Mordor me félicitera pour avoir régler deux problèmes d’un coup.

Eledhwen demeura interdite, elle ne pensait pas que sa fille avait tant d’importance, il y avait quelque chose qu’elle ignorait, qui l’avait poussée à s’enfuir de la Lothlórien, et que Sauron redoutait. L’orque abattit son poignard sur le ventre de l'Elfe.

Mais son geste fut suspendu et il s’écroula en arrière, les autres réagirent tout de suite tentant de localiser l’invisible et silencieux ennemi qui abattait les orques et les gobelins les uns après les autres. Eledhwen, dans un état semi-comateux, observait le corps, dans sa poitrine protégée d’une épaisse cuirasse noire était fichée une flèche aux ailes rouges : la marque des Elfes du Roi Thranduil.


¤ ¤
¤



Au cœur de la forêt de Mirkwood, la citée argentée des Elfes, était cachée et bien protégée par ses gardes aux yeux d’aigles. En cette demeure du Roi Thranduil, la nature et les murs semblaient en totale osmose. Le palais s’étendait en longueur comme en hauteur.

Au dernier étage, se trouvait l’immense bibliothèque ; on y trouvait tous les ouvrages d’auteurs connus ou non. Vieux livres aux milles pages jaunies par le temps, datant du début d’Arda ou petit poème du jour même. Il fallait être un Elfe pour avoir l’honneur et le temps de lire chaque livre. Dans le même couloir se trouvaient la salle de musique et la salle du conseil.

Comme tous les jours, le conseil du Roi avait lieu, on y parlait de la victoire récente (pour les Elfes ^^) sur Sauron, de sa prise de Dol Guldur… Mais le roi Thranduil semblait ailleurs, on devait bientôt venir lui annoncer que…

– Roi Thranduil !

L'Elfe se leva d’un bond, tremblant.

– C’est Nimraë ?

– Non, Seigneur, ce n’est pas votre femme. La patrouille revient, ils ont abattu une escouade d’orques.

– Plus tard, fit le roi désintéressé, j’ai d’autres soucis.

– Mais, Roi, ils ont capturé une Elfe, elle est très faible et désire audience.

Le roi des Elfes accepta et fit sortir le conseil. Ce fut une Elfe enceinte mais maigre, couverte de bleus et exténuée qui se présenta devant lui. Malgré cela elle avançait avec un port de tête majestueux, vieille habitude qu’elle n’avait jamais réussie à effacer. Le roi arborait un air supérieur, comme tous ceux de sa lignée. Sur sa tête était posé une couronne de fleurs sylvestres, car le printemps était arrivé, dans sa main droite il tenant un bâton de chêne sculpté.

– Je suis désolée de vous importuner Roi Thranduil, dit-elle en s’inclinant, j’ai été poursuivie, je vous demande humblement aide et assistance.

Il l’invita à s’asseoir ce qu’elle accepta avec joie.

– Je viens de la part de Galadriel qui a eu vent de la naissance prochaine de votre fils, elle voulait que j’assiste votre femme Nimraë..

Elle lui expliqua ensuite très vaguement ses aventures dans la forêt : elle s’était retrouvée, face à des orques qui l’avaient prise en chasse jusqu'à ce que les Elfes la sauvent. Le Roi se doutait qu’Eledhwen avait omis quelques passages mais pour l’instant, une seule question lui brûlait les lèvres. Elle lui répondit avant même qu’il l’eut posée.

– J’ai beaucoup voyagé, c’est sans doute pour cela que vous m’avez déjà vu, ou alors vous reconnaissez en moi ma mère…

Ses paroles s’éteignirent dans un gémissement, elle se crispa de douleur.

On la conduisit au chevet de Nimraë qui était déjà en plein travail. Eledhwen se calma et fit sortir tout le monde : la mère et l’enfant avaient besoin de tranquillité. La sueur perlait sur le front blanc de la Reine, la douleur était si forte qu’elle n’avait plus la force d’aider son fils à naître. Eledhwen oublia sa douleur et passa sa main dans les cheveux d’or de Nimraë qui sentit la douleur s’évanouir et dans un dernier effort, mit son fils au monde.

Après avoir lavé le nouveau-né, Eledhwen le déposa dans les bras de sa mère et sortit demander à quelqu’un de prévenir Thranduil de la venue au monde de son fils : Legolas.

Eledhwen retourna vers le nouveau-né que Nimraë lui tendit, elle le prit dans ses bras. Au contact du ventre, le petit être blond se mit à pleurer. Eledhwen ressentit simultanément des coups dans son ventre et les contractions devinrent de plus en plus douloureuses. Les rôles des deux Elfes s’inversèrent et Nimraë eut toutes les peines du monde à allonger Eledhwen. Les yeux bleus de Legolas étaient emplis de larmes et ses cris ne faisaient qu’accentuer la souffrance de la future maman. La jeune mère chanta une berceuse elfique pour apaiser son fils et surtout Eledhwen mais rien ne la calmait. Eledhwen avait lutté de toutes ses forces contre la magie qui voulait s’exprimer et qui eut le dessus. Une onde, qui émanait d'Eledhwen, enveloppa les trois Elfes d’un voile d’argent apaisant les souffrances et les craintes. C’est dans cette atmosphère magique que naquit un deuxième petit être blond, La Lune des Étoiles : Lunaë Ithildin, l'Elfe aux origines mystérieuses.

On la déposa à côté de Legolas, l’onde magique encercla les deux enfants, scellant à jamais leurs liens dans la magie. Puis le nuage se condensa en une goutte lumineuse qui se posa sur le corps de Lunaë jusqu'à disparaître.

Eledhwen savait ce qu’il se passait, sa mère avait vu la même chose à sa naissance ; la jeune Elfe avait juste peur de ce qui allait suivre. Après la disparition de la lumière blanche, il y eut un léger moment d’ombre durant lequel une autre boule, plus petite et noire se précipita sur la petite Elfe. Sa mère, trop faible, ne put empêcher ce qu’elle savait être une catastrophe ; elle seule la vit. Sa peur était donc fondée, mais elle ferait tout que sa fille ne suive pas sa trace.


¤ ¤
¤



Dix ans passèrent, et l’amitié des deux jeunes Elfes s’accroissait de jour en jour, ils étaient presque inséparables malgré la très grande désapprobation du Roi. Lunaë passait sa matinée, seule avec sa mère, elle apprenait la magie, l’utilité de certaines plantes, et toutes les langues de la Terre du Milieu.

L’après-midi, la petite Elfe le passait avec Legolas et Nimraë. Ils apprenaient à développer leurs sens, à écouter le chant des oiseaux et des arbres. Cet après midi-là, Nimraë faisait découvrir la vertu de certaines plantes à la jeune Elfe.

– Que peux-tu me dire sur cette plante Lunaë ?

Elle lui montrait une plante grasse aux petites fleurs blanches. La petite l’examina attentivement puis saisit une feuille et l’écrasa dans le creux de sa main.

– C’est une mauvaise herbe, mais elle à un grand pouvoir curatif.

– C’est l’Athélas, la Feuille des Rois, compléta Legolas, très utile contre les poisons…. Comment as-tu deviné Lou ?

– Je l’ai senti, lui répondit-elle d’un sourire malicieux, c’est une odeur saine qui s’en dégage.

Nimraë félicita les deux élèves et leur permit d’aller prendre un goûter. Tandis que les enfants s’enfuyaient des jardins vers le palais, l'Elfe se levait pour accueillir un voyageur qu’elle connaissait bien. Les deux jeunes Elfes étaient si occupés que Legolas bouscula un Elfe qui entrait dans les jardins avant que Lunaë ait le temps de le prévenir. Legolas repartit sans même s’excuser. Lunaë fixa le voyageur elfique : c’était un Elfe brun d’une grande sagesse qui paraissait avoir beaucoup vécu, il inspirait le respect et un grand pouvoir émanait de lui.

– Legolas, vient immédiatement t’excuser, s’indigna Nimraë.

– Ce n’est pas grave, répondit l'Elfe brun, ce ne sont que des enfants…

Sa voix mourut tandis qu’il se tourna lentement vers Lunaë, qui l’avait "appelé".

> Je m’excuse Seigneur, du manque de courtoisie de mon camarade, lança-t-elle.

> Mais ta courtoisie pardonne sans nul doute la sienne, répondit l'Elfe brun, agréablement étonné.

Elle s’inclina et repartit d’un pas majestueux en direction de son ami qui piaffait d’impatience. Le regard du voyageur détaillait chaque mouvement de la jeune Elfe, visiblement très surprit de leur "conversation" et que cette fille portât un pantalon.

– C’est Lunaë, la fille d’Eledhwen, elle et Legolas trouvaient ses robes « immondes et pas du tout pratiques », lui expliqua Nimraë, Tu as l’air vraiment impressionné Elrond, elle t’a "parlé" par télépathie ?

– Oui…Mais je croyais que la fille d’Eledhwen avait dix ans, elle en fait bien moins !

– C’est un des mystères que lui a légué sa mère.


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MessageSujet: Chapitre 1 (suite)   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 16 Sep - 11:34

Le lendemain marquerait à jamais la vie des deux amis et de leurs parents. C’était la première fois que Legolas assistait aux cours de magie de son amie, et cette présence avait tendance à déconcentrer Lunaë.

Lunaë, je te prie de te concentrer un peu, ce n’est pas un exercice si difficile, lui fit remarquer sa mère.

Legolas, voyant le trouble de son amie proposa de s’en aller. Eledhwen refusa, Lunaë devait apprendre à se détacher du contexte afin de se concentrer et réussir.

La jeune Elfe inspira un bon coup et recommença, toutes ses pensées étaient dirigés vers la pierre qui s’éleva et avança vers elle.

– Tu vois quand tu v…

> Eledhwen, c’est Elrond. Une patrouille vient d’être attaquée nous avons besoin de vous. Mais ne laissez pas le prince seul, je sens un danger près de vous.

La pierre tomba sèchement sur l’herbe.

Nous allons avec Nimraë, dit Lunaë qui avait aussi entendu le message.

Eledhwen s’élança vers le palais tandis que Lunaë tirait Legolas qui ne comprenait pas.

– Vite, pressa la fillette, c’est dangereux ici…

Ils sortaient de la forêt quand Lunaë entendit un bruit. Elle eut juste le temps de plaquer Legolas à terre. Elle se releva, souple et rapide et jeta un coup d’œil à son ami ; il n’avait rien et elle n’avait qu’une légère éraflure au cou. L’orque qui avait tiré la flèche se précipita sur eux, il fut aussi surpris par le fait qu’une fillette protégeât le prince cadet que par le couteau qui se ficha dans son cœur. La dernière chose qu’il vit fut le regard froid de la fillette qui l’avait tué. Legolas n’osa rien dire et resta derrière son amie qu’il ne reconnaissait plus.

Un Nazgûl apparut, sortit de nulle part, vêtu de noir, son front était orné d’une couronne noire et son cou d’un morceau d’ambre à l’intérieur duquel était emprisonnée une fleur d’Athélas noire.

– Écarte-toi petite sotte ! Ne te met pas entre un Nazgûl et sa proie.

– Je suis chargée de la protection du Prince et je ne vous laisserais pas passer.

Le nouveau venu fût surpris : cette promptitude à répondre, cet air insolent et majestueux à la fois, ce ton net, sans peur… Cela lui rappelait étrangement quelqu'un. Son regard se posa sur le cadavre encore chaud de son sbire, il voulut attraper le couteau mais une décharge le dissuada. Il jeta un œil à Lunaë : il filet de sang s’échappait de son cou et tachait sa tunique verte. De cette blessure quelque chose s’insinuait en elle, un poison… Mais elle devait faire face, ne pas se laisser distraire, elle pourrait se guérir toute seule plus tard. Il fit un pas. Vive comme l’éclair, l'Elfe lança sur le Nazgûl une boule d’énergie. Il recula sous le choc.

– Impressionnant ! Comment ce fait-il qu’une Elfe, de plus si jeune, sache faire de la magie ?

Elle ne répondit pas, s’apprêtant à parer toute attaque.

– Tu ne réponds pas ? Je vais donc voir par moi-même.

A ces mots, Lunaë créa une barrière magique ce qui lui permit de résister à l’attaque mentale du Nazgûl mais pas à celle du poison. Sous l’effet de la magie noire, il agissait plus vite et Lunaë ne tarda pas à s’écrouler, tiraillée par la douleur.

Le bouclier de la jeune Elfe s’était activé, la même lueur qu’à sa naissance entourait à présent les enfants dans une bulle protectrice ; mais à l’intérieur de Lunaë un autre pouvoir se développait : encouragée par le poison, la petite boule noire qui avait presque disparut au fil des ans, s’étirait, mince halo sombre qui piétinait petit à petit la bulle blanche.
Legolas essayait en vain de soigner son amie mais ne pouvait passer la défense noire, ni échapper à la blanche.

Le serviteur de l’Anneau posa sa main gantée de fer sur la bulle, le halo était attiré par cette main, il se frayait un passage pour rejoindre le pouvoir de son maître. Lunaë faisait tout pour l’empêcher, elle sentait le pouvoir de son ennemi mais était trop faible ; elle ne pouvait que fermer son esprit et celui de Legolas et laisser faire le temps.

Le mince filet noir se rapprochait de plus en plus de la main du Nazgûl, il allait enfin savoir qui se dressait contre lui. Il poussa son cri strident tout en s’écartant de la bulle : une flèche était fichée dans sa main.

Laisse-les ! ordonna Eledhwen.

Sans prendre la peine de regarder la tireuse, le Nazgûl retira la flèche. C’était la première fois qu’il sentait une arme capable de le tuer. La pointe était blanche et luisait comme les étoiles.

Belle pointe, remarqua-t-il, de ton invention je suppose ?

– Les autres aussi je te signale.

– Comme celle que j’ai tirée sur la petite ?


Eledhwen lança un regard inquiet vers sa fille. Le serviteur noir se mit à rire, cela ressemblait au doux grincement d’une armure rouillé.

Alors comme ça elle est née, je n’aurais jamais cru que tu oserais t’opposer à sa destinée, aux projets de Sauron… ‘wen ?

– Ne m’appelle pas comme ça Morghwath ! … Qu’a-t-elle de … de si précieux à ses yeux ? … Pourquoi Sauron veut me prendre ma fille ? … Elle est trop jeune pour être formée comme tu l’as été… Ce serait trop dangereux… Et en plus c’est une fille…


Eledhwen avait dit cette dernière phrase avec une pointe de malice. Le Nazgûl se remit à rire, tout en expliquant à l'Elfe.

La bulle protectrice était proportionnelle à ses pouvoirs et il n’en avait jamais vu d’aussi grande, d’aussi puissante. Toute cette magie… cette petite Elfe pouvait faire la différence lors de la lutte finale.

En plus, continua-t-il, elle n’a pas fini de grandir, qui sait jusqu'à quel point elle sera puissante… Mais dis-moi, qui est son père ?

– Un Istari !

– Quoi ! Un mage ! Comment as-tu … avant, tu…

– Avant ce n’était pas moi !
hurla Eledhwen, Je suis "La jeune fille des étoiles" a présent.

La garde apparut, menée par Thranduil, Elrond et Nimraë.

– Le Roi-Sorcier d’Angmar, dit Elrond manquant de s’étouffer de surprise.

Le Nazgûl ignora totalement la remarque fausse du demi-Elfe et continua sa conversation.

Eledhwen ! N’oublie pas que si le mal atteint la moitié, elle nous appartiendra.

– Jamais ! Lunaë n’appartient à personne et surtout pas à Sauron.


Le serviteur noir disparut dans un éclair. Elrond s’approcha d’Eledhwen plein de reproches et visiblement en colère : Eledhwen leur avait caché qu’elle connaissait le parlé du Mordor.

– Toute langue est bonne à connaître, rétorqua-t-elle.

– Pourquoi ne pas nous avoir dit que Lunaë était si fragile ? !

– Fragile ? Ma fille ! Si elle n’avait pas déclenché son bouclier, le prince serait entre les mains de Sauron !

– Mais… C’est impossible, remarqua Nimraë, Sauron à été détruit.

Il y eut un silence uniquement brisé par le souffle rauque de Lunaë.

– L’anneau à survécut, l’esprit de Sauron aussi ! dit Eledhwen.

Tout le monde s’agita. Sauron, vivant, cela expliquerait bien des choses…

– Comment savez vous que l’anneau a survécu, demanda Elrond suspicieux.

– Je…je ne peux vous répondre sans vous mettre en danger.

Pendant ce temps Lunaë, qui avait compris l’avertissement de Morgwath, se sentait faiblir, elle demanda d’une voix faible une plante à Legolas. Le jeune Elfe fut surprit, la plante n’avait aucun pouvoir guérisseur.

A ce moment, Eledhwen jeta un coup d’œil sur sa fille. La boule noire atteignait presque la moitié de l’autre. Elle la vit se saisir d’une plante aux feuilles rouges, elle hurla. La petite pressa la plante et fit tomber le liquide sur sa plaie. Aussitôt la barrière disparut, Legolas courut se jeter dans les bras de ses parents. Ils se tournèrent tous vers Lunaë. Ses yeux étaient clos, sa peau pâle comme la mort. Eledhwen saisit la main glacée de sa fille et déposa sans grand espoir une poudre blanche sur la blessure au cou.

Quelques instants plus tard, la poitrine se soulevait de nouveau, les yeux s’ouvrirent.

L'Elfe enlaça sa fille et pleura, la survie de Lunaë était miraculeuse ; Morgwath avait raison.


¤ ¤
¤



– Je ne vais pas risquer la vie de mes soldats et de mon fils pour vous ! Vous devez partir…

Eledhwen avait reçu ces paroles de Thranduil comme un coup de poignard. Fuir… C’est ce qu’elle avait fait pendant toutes ces années. Fuir Sauron, Morgwath, son passé. Tous ces liens qui se rattachaient à ce qu’elle était avant…

Lunaë avait déjà compris : depuis quelques jours elle ne pouvait plus voir Legolas et rôdait aux alentours du château jusqu’à Esgaroth. Elle se rendait fréquemment sur le champ d’entraînement. Un des Elfes, la remarqua et lui proposa de lui enseigner le maniement de l’arc. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque toutes les flèches atteignirent le centre de la cible.

– Je m’appelle Glorfindel, se présenta-t-il, quel est ton nom petite ?

– Je ne suis pas petite, s’indigna Lunaë, j’ai dix ans…

– Et elle est bien plus habile avec un couteau.

La jeune Elfe baissa la tête, et reprit sa mine sombre. Glorfindel s’inclina devant Thranduil. Le roi portait une couronne de baies et de feuilles rouges car l’automne était revenu.

– Je refuse que tout art guerrier elfique lui soit enseigné, ordonna le Roi.

– Vous avez peur que je m’en serve, répondit Lunaë effrontée, c’est un peu tard.

– Vous partirez, vous et votre mère demain pour Imladris en compagnie d’Elrond, lui dit-t-il en plantant son regard dans le sien.

Les larmes montaient aux yeux de la petite, elle ne comprenait pas cet acharnement.

– Pourquoi m’éloigner de Legolas ?

– Par votre seule présence vous êtes un danger, tonna-t-il, en plus vous êtes magicienne et vous ne contrôlez pas vos pouvoirs.

Voyant la situation s’envenimer, Glorfindel intervint :

– Sire, je ne vais pas lui apprendre l’art elfique mais juste vérifier qu’elle a les bases pour faire le voyage jusqu'à Imladris, voyage long et périlleux.

Le Roi accepta d’un grognement. Ainsi durant cette journée, Lunaë se fit un nouvel ami qui fit un peu plus que lui faire réviser ses bases.


¤ ¤
¤



Legolas enlaça longuement son amie. Pour le départ de Lunaë, il avait obtenu de son père la permission de lui faire ses adieux. Dans leur adieu, les larmes des deux Elfes se mêlaient sur leurs joues. Lunaë offrit à son ami une rose en cristal, en retour, il lui donna un médaillon en forme de lune.

– Il deviendra bleu en présence d’orques, lui glissa-t-il au creux de l’oreille.

Elle lui promit de toujours le porter. Legolas essuya les larmes des yeux gris de Lunaë avec une infinie douceur. Il la gratifia d’un sourire empli de regrets.

Lorsque Legolas embrassa Eledhwen, celle-ci lui murmura quelques mots à l’oreille et lui donna une dague au fourreau d’argent ornée d’étranges runes.


¤ ¤
¤



Un craquement, un murmure… Lunaë regarda son médaillon, il était bleu… Des orques… Avant d’avoir pu esquisser un geste, la petite troupe menée par Elrond se retrouvait encerclée.

– Ne bougez pas, aucune magie ou c’est la petite qui en pâtira, dit une voix rude.

Lunaë sentit une pointe dans son dos puis une main se posa sur son épaule. Cela la mit hors d’elle, elle en avait assez d’attirer les ennuis. L’orque qui la tenait retira vivement sa main et se mit à hurler : sa main se liquéfiait et devant la troupe abasourdie il s’évapora dans un cri insoutenable. La petite, quant à elle, était en transe, auréolée d’argent et lévitait. Elle quitta son cheval et se dirigea vers sa mère. Un autre orque eut la hardiesse de la toucher. Il périt dans les mêmes souffrances queson compagnon. Les autres, affolés, s’enfuirent sans demander leur reste.
La petite Elfe se dirigeait toujours vers sa mère, une force semblait la soulever par les épaules, traînant son corps dans l’air lourd de la forêt de Mirkwood. Elle sortit de transe et s’écroula d’épuisement.

– Que lui est-il arrivé, demanda le Demi-Elfe.

– Elle est jeune, répondit Eledhwen, et ses sentiments ont tendance à engendrer de la magie très puissante.

Trop puissante… Morgwath avait vu juste. A dix ans, pouvoir réaliser ce que sa mère était incapable d’imaginer. Elle deviendra la plus grande magicienne lorsqu’elle aura la sagesse de contrôler ses sentiments et ses pouvoirs.


§ §
§


Peu avant notre arrivée à Imladris, j’informais Elrond de notre séparation, je lui expliquais qu’à nous deux nous attirions trop l’attention du Mordor. Il ne parut pas surprit outre mesure. Je t’abandonnais donc là, sans aucune indication sur qui tu étais réellement. Ce fut la dernière fois que je te vis. J’ai entendu dire que tu avais grandi auprès d’Arwen Undomiel à Imladris puis à Caras Galadhón. Ton caractère belliqueux te fit envoyer face au Roi Thranduil à qui tu donna une sérieuse leçon. J’espère qu’il va bien, il doit avoir changé.

Tu sais que si tu as reçu ce livre de mes mémoires, c’est que j’ai été capturée et que je risque de re-sombrer…

Avec toute mon affection,

Eledhwen, ta mère qui t’aime malgré les apparences.


Lunaë relut les dernières phrases. Arwen Undomiel, Imladris… Elle se mit à rire en se remémorant la suite de son enfance.
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MessageSujet: Chapitre 2   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 7 Oct - 3:52

2. La lettre



– Rends-moi ma poupée, Luna.

– ë, Lunaë espèce d'Elfe de recrue ! Quant à ta poupée je vais la cacher dans la bibliothèque… Non plutôt dans la forêt, tu as tellement peur que tu seras incapable de la récupérer. Deux Elfes se couraient après, la plus grande, brune, était habillée d’une robe pourpre et était magnifiquement coiffée. C’était elle qui hurlait le retour de sa poupée que l’autre Elfe, tenait dans ces mains. Elle était habillée à la garçonne et ses cheveux blonds étaient négligemment retenus par une simple queue.

Dès son arrivée à Imladris, Lunaë jouait déjà de mauvais tours à Arwen, la poupée brune. Des mois plus tard, les deux petites se connaissaient bien et savaient ce qui faisait mal.

– Ada ! appela Arwen.

Elrond arriva, calme. Cela l’amusait un peu de voir sa fille agacée par quelqu’un d’autre que ses frères, qui soit dit en passant, se délectaient de voir deux petites Elfes se harceler.

– Lunaë Ithildin, je te prie de bien vouloir rendre sa poupée à Arwen, dit Elrond d’une voix ferme mais peu autoritaire.

Elle obéit, elle avait un respect sans pareil pour son bienfaiteur. Elle savait que sans sa bienveillance, elle n’aurait pas su contrôler ses pouvoirs.

– Arwen, je te prierais aussi d’être plus gentille avec Lunaë. Ce n’est pas facile pour elle d’être séparée de sa mère, essaie de lui être agréable.

L'Elfe brune sembla réfléchir un instant.

– Si on allait essayer des robes, proposa-t-elle, ensuite je te coiffe.

Elrond se pris la tête entre les mains, et les deux frères se mirent à rire.

– Je suis peut-être mal habillée et mal coiffée à tes yeux, dit Lunaë d’un ton calme et glacé. Mais ce n’est pas en portant des robes et en mettant des diadèmes que tu deviendras plus intelligente…

– A quoi ça sert d’être intelligente quand on peut être belle ?

Elladan et Elrohir se précipitèrent sur Lunaë pour éviter qu’elle n’égorge leur sœur. Ils l’entraînèrent plus loin tandis qu’elle vociférait. Elle lui apprendrait, elle ferait rentrer quelques notions d’intelligence dans sa tête de gamine, si on pouvait la lui laisser ne serait-ce qu’un instant.

Elrond, malgré son air désolé, était content : les quatre enfants avaient fait des progrès.

Les deux frères ne voyaient plus les filles de la même façon. Avant ils devaient se battre avec leur sœur pour qu’elle vienne en balade avec eux. Depuis l’arrivée de Lunaë, ils en faisaient moins car la petite blonde refusait qu’ils partent sans elle : elle lâchait les chevaux dans la forêt, faisait déborder la Bruinen, faisait la pluie et le beau temps jusqu'à ce qu’ils cèdent.

Arwen voulait découvrir les arts elfiques, le tir à l’arc, le dressage des chevaux… Elle traitait Lunaë comme sa petite sœur, même si la petite blonde était de cinq ans son aînée.

Lunaë contrôlait de mieux en mieux ses pouvoirs, elle était plus sage, moins spontanée lorsque Arwen la provoquait. Elle acceptait de porter des robes et de se faire coiffer pour les grandes occasions. Souvent les deux petites faisaient des courses, des entraînements ensemble, elles jouaient de mauvais tours aux deux frères d’Arwen, le plus souvent en représailles.

Un jour, Elladan avait dit aux jeunes Elfes qu’Elrond les demandaient de toute urgence aux écuries. Quand elles ouvrirent la porte entrouverte, un seau de fumier se déversa sur elles. Arwen était partie en hurlant s’enfermer dans sa chambre.

Quelques temps plus tard, Lunaë proposait aux deux frères de lui renverser un seau d’eau sur la tête.

– Juste quand elle vient de se coiffer, elle sera encore plus furieuse, insista-t-elle.

Toujours partants pour les mauvais tours, les fils d’Elrond acceptèrent sans poser de question. Tandis qu’ils préparaient le piège, Lunaë alla chercher la victime. Elle revint un peu plus tard, tout était près.

– Elladan et Elrohir m’ont dit qu’ils vous attendaient derrière cette porte. Ils entendirent le pas léger de l'Elfe blonde s’éloigner tandis que la victime s’approchait. La porte s’ouvrit.

Le seau se renversa, inondant l'Elfe qui se trouvait dessous. Les deux frères sortirent, le sourire aux lèvres, de leur cachette. Leur sourire fit place à l’effroi : c’était leur père qui était trempé et rouge de colère.

– Je ne vous aurais jamais cru capable d’user de vos blagues minables sur moi… Et en plus, profiter de l’innocence de Lunaë, c’est vraiment pitoyable.

Tandis que le sermon tombait, Elladan et Elrohir purent apercevoir dans l’encadrement de la porte deux têtes, l’une brune et l’autre blonde en train de sourire et de se féliciter mutuellement de cette froide vengeance..


§ §
§



Tandis que tous ses souvenirs d’enfance revenaient, un coursier arriva et remit une lettre à Lunaë. Elle posa le livre ouvert sur la table. Le coursier arriva et discrètement jeta un œil au livre, il était vierge. La jeune Elfe eut un sourire :

– La curiosité est un vilain défaut, dit-elle.

Le coursier se confondit en excuses et se retira. Lunaë avait tout de suite reconnu l’écriture d’Elrond. Il évitait d’employer la magie pour lui parler, de crainte qu’elle ne lise ses pensées, qu’elle n’aille trop loin sans s’en rendre compte.

La lettre était écrite en noir sur un parchemin doré :


Viens vite, un grand danger menace la Terre du Milieu.
Le Mordor se réveille…
Elrond



Comme d’habitude les lettres du demi-Elfe voulaient tout et rien dire, mais la peur y dominait. Elrond ne parlait jamais du Mordor, ni de ce qu’il y avait vécu durant la chute de Sauron.

Après avoir parcouru toute la Terre du Milieu, Lunaë s’était installée aux Havres Gris et s’occupait du départ des Elfes vers les terres immortelles.

Les pales rayons de soleil se reflétaient dans l’azur de la mer, illuminant les arbres et maisons alentours d’une lueur dorée. C’est ainsi que le petit matin surprit Lunaë sur la route de Fondcombe. Elle connaissait la route par cœur, chaque arbre, chaque pierre.


¤ ¤
¤



Elle croisa sur son chemin plusieurs caravanes elfiques qui se rendaient aux Havres. Mais elle ne leur parlait pas, elle leur demandait juste d’où ils venaient et quelles en étaient les dernières nouvelles. Elle connaissait la Terre du Milieux mieux que les Rôdeurs, il n’y avait qu’au Mordor où elle aurait eut du mal à s’orienter. Elle connaissait tout les gens importants : les différents Rois et Intendants, les chefs des armées, les héritiers des grandes familles…

– Le Prince cadet doit se marier.

Les paroles étaient sèches, prononcées avec le regret de ne pas avoir été choisie. Lunaë faillit s’étouffer.

– Le Prince cadet, répéta-t-elle, Legolas ?

Elle toisa l'Elfe qui lui avait fait cette révélation. Elle était assez jolie, il est vrai, mais pas digne d’un prince, surtout de Legolas. De plus elle savait que Legolas était incapable de se lier par amour, à qui que se soit…

– Ce n’est pas un mariage d’amour mais d’état, continua un autre Elfe. Son père veut le voir régner.

– C’est impossible, répondit Lunaë calmement. Il a toujours refusé le trône et préfère s’attirer les foudres de son père, cela fait des centaines d’années que cela dure.

On lui expliqua qu’une Elfe d’une grande beauté et riche avait réussi à le persuader.

– Elle ne doit pas être bien intelligente si elle est si belle et si riche.

Tout le monde s’offusqua : l'Elfe en question avait une ascendance des plus sages et des plus respectés.

– C’est Arwen Undomiel. Mais les noces n’auront pas lieu, le Prince Legolas avait reçu une lettre du Seigneur Elrond lui annonçant que sa fille s’était amourachée de son protégé et aussi quelque chose d’autre que personne n’a jamais su.

Lorsqu’elle sut quand il avait reçu la lettre, elle savait de quoi elle parlait. Une servante du château le lui confirma. C’était la seule personne de la caravane à savoir qui elle était et ses liens avec Legolas.

– Lui non plus n’a pas oublié, lui confia la servante, mais il doute de ses sentiments véritables comme des vôtres. Et ce que ne savent pas les autres, c’est que c’est le Roi qui a forcé Dame Arwen.

Thranduil… Lunaë fulminait. Quand ce Roi de pacotille comprendrait qu’il ne peut rien y faire, que cela avait été décidé à leur naissance, qu’eux-mêmes n’y pouvaient rien ? Nimraë avait compris, elle... La véritable raison lui sauta soudain aux yeux : Nimraë avait disparu depuis longtemps et les Grands Elfes avaient soupçonné Morgwath, pour Thranduil, la faute en revenait donc à Lunaë. Elle regarda les lumières dansantes du feu et se demanda si Legolas avait changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. C’est l’esprit embrouillé qu’elle sombra dans un sommeil peu réparateur.


¤ ¤
¤



Sur un sentier doré, l’ombre d’une cavalière elfique se dessinait dans la brume. Le jour venait de naître encore une fois lorsque Lunaë arriva en Comté. Comme d’habitude, les Hobbits portaient sur elle un regard dur et se posaient à voix basse des questions : que faisait cette Elfe ici ? Certainement une connaissance de ce vieux fou de Bilbon et de son neveu complètement toqué.

Elle fut très surprise de voir porte close chez Bilbon et Frodon mais le jardin étant toujours aussi bien tenu, elle alla frapper chez l’Ancien.

Il l’accueillit chaleureusement : Lunaë partageait sa passion des plantes. Il lui expliqua l’anniversaire de Bilbon, sa disparition, puis le déménagement de Frodon.

– Et en plus il a emmené mon Sam Gamegie.

Lunaë prit congé, elle devait arriver au plus tôt à Imladris pour raconter tout cela à Elrond.

– Méfiez-vous des cavaliers noirs, ils sont eux aussi à la recherche de Frodon, ils sont arrivés il y a quelques jours en demandant « La Comté… Saquet… ».

Elle lui demanda quelques précisons au sujet de ces cavaliers et comprit. Les Nazgûls… Les Nazgûls étaient à la poursuite de Frodon. La raison lui échappait encore mais il ne fallait pas qu’ils les trouvent.


¤ ¤
¤



– Frodon ?

Le Hobbit se retourna, Merry avait compris que les cavaliers cherchaient son ami.

– Je dois quitter la Comté

Les Hobbits courraient et se cachaient du mieux qu’ils pouvaient des cavaliers noirs. Arrivés près de la barque ils reprirent espoir et s’élancèrent. Sam, Merry et Pippin n’eurent pas trop de problème pour passer, ils larguèrent les amarres. Frodon eut une seconde d’hésitation. Un hurlement glacé retentit, et un cavalier apparut, il était immense et terrifiant.

Après quelques feintes, Frodon réussit enfin à passer le cavalier et courut vers la barque en ne cessant de regarder derrière lui. Ils étaient sur le ponton et déjà Sam écartait l’embarcation du rivage.

Un éclair puis un sifflement. Une flèche se planta dans le ponton juste devant le cheval qui s’arrêta. Frodon qui n’avait rien remarqué sauta dans la barque.

Le cavalier se retourna. Une deuxième flèche transperça son bras et il émit un son surhumain.

Le Nazgûl arracha avec douleur la pointe acérée et l’envoya dans la barque des Hobbits estomaqués : Dans la clairière, devant la lune montante se tenait un cavalier elfique.

– Attrapez-la ! dit le blessé dans la langue noire. Je la veux vivante !

Lunaë ne demanda pas son reste et s’enfuit en direction du Nord. Elle avait à ses trousses le Roi-Sorcier d’Angmar et deux autres Nazgûls très puissants.


¤ ¤
¤



Elle ne savait plus de puis combien de temps elle s’enfuyait mais elle devait à tout prix atteindre les rives de la Bruinen qui pourrait alors la protéger.

Tout à coup un des Nazgûls apparut à gauche, elle partit à l’opposé. Une fois hors d’atteinte elle fit ralentir le cheval et contacta Aragorn.

> Aragorn, c’est Lunaë, j’ai un problème en sauvant Frodon des Nazgûls, trois d’entre eux se sont mis à ma poursuite. Bonne nouvelle, j’ai pu leur échapper et je me suis rapprochée d’Imladris. Mauvaise nouvelle, le Roi-Sorcier d’Angmar me poursuit et ils m’ont emmenée en Royaume d’Angmar... Ils arrivent, je te quitte...

Aragorn resta quelques instants stupéfait, le temps d’encaisser le choc et que Frodon entre et prenne une chambre.
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MessageSujet: Chapitre 3   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 7 Oct - 3:54

3. Retrouvailles



Lunaë fut réveillée brutalement, on venait de lui jeter un seau d’eau glacée à la figure.

– Manger, dit un orque dans un elfique rude.

Lunaë n’essaya même pas de se battre pour sortir, elle se sentait trop faible. Elle tenta ensuite en vain de contacter Elrond par la pensée. Elle n’avait donc pas rêvé de cette perte de pouvoir. Elle porta la main à son visage, il était couvert de bleus, elle compta trois côtes cassées, une cheville tordue et une épaule déboîtée.

Ils l’avaient passée à tabac... pas les Nazgûls, ils étaient repartis à la recherche de Frodon, ni les orques habitués de la sale besogne, car comme on le lui avait fait remarquer, elle était une hôte de marque. Non, ses tortionnaires étaient d’une nouvelle race, plus forte et plus rapide que les orques et tout aussi cruelle. Il s’agissait d’un croisement d’orque et de gobelins appelés Uruk-Hai, dernière invention de Sarumane.

– Mais qui est votre maître ? avait-elle demandée entre deux coups

– Tu le connais bien, avait répondu l’un d’eux avant de lui asséner un coup qui l’avait fait s’évanouir.

Elle était désormais là, dans ce cachot puant des bas-fond du Mordor en train de faire le point. Les éléments précédents son questionnement étaient flous. Elle se rappelait très bien tout ce qui avait précédé sa poursuite : la conversation avec les Elfes et la chevauchée mais après c’était plus confus.

Il y avait eu le message à Aragorn puis la réapparition des Nazgûls. Ensuite il y avait une autre chevauchée. Et après... le vide... elle s’était sentie vidée de l’intérieur, elle avait vu une auberge, mais cette vision était lointaine ce n’était pas ce qu’elle voyait, elle voyait à travers les yeux de quelqu’un d’autre. Et cet Oeil s’était vers qu’elle se sentait aspirée, vidée de toute énergie, de tout espoir, mais elle avait sentit le corps dans lequel elle était prendre peur. Elle s’était retrouvé sur son cheval, désorientée. Puis il y avait le sort que lui avait jeté le Roi-Sorcier d’Angmar qui lui avait ôté ses pouvoirs, même si, sur le coup, elle ne pouvait plus s’en servir. Le Nazgûl avait même eu un mot à ce sujet « Elle peut le sentir... Ce n’est pas normal ! »

Lunaë s’assit dans la paille et s’adossa contre le mur froid.

Ensuite, les trois Nazgûls l’avaient emmenée, attachée et bâillonnée, à une forteresse. Elle ne distinguait plus les visages des quatre personnes trônant dans la grande salle, il y avait le maître des lieux, son épouse et leurs deux enfants, garçon et fille.

Les Nazgûls avaient tenté d'expliquer cette intrusion au seigneur du château mais il avait répondu sèchement qu’il s’occuperait de l'Elfe. Ils avaient ensuite voulu le prévenir du danger qu’elle pouvait représenter mais il avait ri en leur demandant quelle Elfe pouvait le défier lui. Les Nazgûls étaient repartis en disant que dans quelques temps il aurait ce qu’il méritait. Ensuite, il y avait le questionnement où elle n’avait rien dit car elle ignorait totalement ce qu’ils cherchaient, de plus c’était plus un passe temps pour eux.

Quelqu'un entra dans la cellule. Lunaë se releva aussi vite que possible, elle était décidée à se battre avant de se faire torturer de nouveau, mais des vertiges apparurent qui la clouèrent au sol.

– Ne vous inquiétez pas, dit le nouveau venu, je ne vous veux aucun mal.

Il l’allongea sur de la paille à peu près propre tout en continuant ses explications.

– Ma maîtresse, la Dame de ce château m’a envoyé pour soigner vos blessures, elle pense qu’elles s’infecteront très vite ici.

L’homme qui était en face d’elle était brun et svelte mais dans la pénombre, il était impossible de savoir si c’était un Homme ou un Elfe. Il appliqua diverses plantes sur ses plaies déjà infectées comme l’avait prédit sa maîtresse, un onguent sur sa cheville et ses côtes. Quand il lui remit son épaule en place, elle resta calme, ne montrant pas sa douleur. Il lui donna à boire et quelques fruits à manger et lui interdit de manger ou boire tout autre chose tant qu’elle ne serait pas guérie.

Le lendemain elle allait déjà mieux. Son bienfaiteur, Elian était en fait un Elfe bâtard : sa mère était une Demi-Elfe et son père un Homme. Il n’avait gardé comme particularité elfique que les traits fins et une grande habileté pour la guérison. Comme Lunaë lui paraissait en forme, il lui fit boire une gorgée de l’eau qu’avait apporté le garde. Une heure plus tard, Lunaë se sentait très mal, elle était pale comme la mort et vomissait du sang. Elian arriva en courant et lui donna quelques plantes pour la soigner.

– Ma maîtresse seule pourrait te soigner mais pour cela il faut l’accord de son époux.

Elle fut donc conduite devant le maître des lieux. La grande porte de la salle s’ouvrit sur deux Uruks soutenant une Elfe à demi morte. Elle était tout de même assez consciente pour reconnaître une vieille connaissance.

– On ne m’avait pas menti, tu ressembles trait pour trait à ta mère, sauf les yeux, tu dois avoir ceux de ton père.

– Par contre tu n’as pas changé depuis notre dernière rencontre Morgwath. J’espère au moins que tu as changé de cape depuis le temps, rétorqua Lunaë.

– C’est cela, rétorqua le Nazgûl couronné, moque toi, mais tu perds du temps et donc l’espérance de pouvoir guérir. Je ne pensais pas que tu t’empoisonnerais avec la nourriture d’ici.

– Tu n’as jamais eu assez d’esprit pour penser.

– Il suffit, se fâcha le Nazgûl, on t’a menée à moi pour que je décide ou non de te faire soigner par mon épouse. Ta mort m’arrangerait beaucoup mais elle n’est pas du goût de Iadaï, il a de grands projet pour toi.

Iadaï ? Il n’est toujours pas mort ?

– Il s’agit de Sauron.

Lunaë manqua de s’étouffer, Sauron était donc... Cela expliquait beaucoup de choses, mais en obscurcissait d’autres...

Les enfants de Morgwath arrivèrent. Lunaë fut stupéfaite de reconnaître les traits de la jeune fille, une Elfe brune.

– Je vois que tu reconnais ma fille Kiraèl, il est vrai qu’elle ressemble beaucoup à sa mère, dit Morgwath en faisant un signe vers la personne qui était tapie derrière lui depuis le début.

Nimraë avança en pleurant, c’étaient des larmes de joies qui coulaient sur ses joues blanches, qui se mêlaient aux mèches blondes. La joie de retrouver enfin son passé perdu.

Lunaë fit un pas...et s’écroula. Encore ce vide...cette menace... Elle distingua la silhouette de Morgwath se lever et s’avancer, ricanant. Elle se sentit projetée encore dans cet autre corps

Elle était au sol, allongée, le paysage était noir autour d’elle ou plutôt autour de celui dont elle partageait l’esprit à ce moment. Il était sur un mont, elle n’hésita pas longtemps, le Mont Venteux... Face à elle se tenait des masses blanches, difformes avec un visage humain. Celui qui s’approchait était couronné et tenait un poignard à la main, il parlait en langue noire. Elle le vit tendre la main vers un anneau, seule touche de couleur dans ce paysage en noir et blanc. Lunaë sentait que l’Anneau voulait aller à cette main, cet anneau qui lui aussi l’attirait. Il y avait dans cette scène une sensation de déjà vu pour Lunaë, une inversion de la réalité... Le roi en face d’elle n’était autre que celui qui lui avait ôté ses pouvoirs il y avait peu de temps. Elle sentit l’esprit de l’autre faiblir... Dans un suprême effort, son esprit prit le dessus et arracha la main à l’emprise du Roi maudit. Le Nazgûl vit le visage de Lunaë remplacer celui de sa proie, il n’hésita pas un instant et enfonça la lame de Morgoth dans l’épaule. La douleur transperça les deux esprits, une ombre s’interposa entre les Nazgûls et eux ... Une ombre avec une couronne de Roi des Hommes. Lunaë enleva l’anneau...

Elle se retrouva devant Morgwath. Son épaule était en sang, et elle avait l’impression qu’un cheval en furie était rentré dans sa tête et saccageait tout sur son passage. Avant que le Prince noir n’ait pu dire quelque chose, Nimraë fit signe à Elian qui emporta Lunaë.


¤ ¤
¤



Quelques heures seulement avaient passé depuis son escapade mentale, mais Lunaë avait retrouvé force et humour.

– Ne t’inquiète pas, lui dit sa bienfaitrice, ta blessure à l’épaule est totalement normale si on peut dire. Tandis que celui dont tu as partagé le corps ne dois pas être dans un bel état.

– Je donnerai tout pour être à sa place plutôt qu’ici.

– Et moi donc, murmura Nimraë, je hais ce château, je hais tous ces habitants, sauf ma fille, parce qu’il ne l’aime pas.

Nimraë expliqua à Lunaë qu’à la naissance de Kiraèl, Morgwath avait maudit sa grand mère.

– Il m’a dit que depuis elle, tous les premiers nés de sa famille étaient des filles.

Lunaë la regarda, interloquée. Non cela ne pouvait être qu’une coïncidence...

– Mais toi Lunaë, raconte moi ce qu’il t’est arrivé depuis que tu es partie de la Citée des Elfes.

L'Elfe s’exécuta, parla de son séjour à Imladris avec Elrond puis de son initiation à la Lothlórien.


§ §
§



– Arwen ! Lunaë ! faites vos bagages vous partez demain pour la Lothlórien.

Il y avait de l’inquiétude dans la voix d’Elrond. Ses fils étaient rentrés le matin même blessés : une vingtaine d’orques et de gobelins accompagnés d’un troll se dirigeaient sur Fondcombe. Le demi Elfe avait donc pris la décision d’éloigner les deux fillettes. De plus, la mère d’Arwen restée à la Lórien, réclamait sa fille et Elrond n’avait plus rien à apprendre à Lunaë.


¤ ¤
¤



A leur arrivée à Caras Galadhón, Lunaë se sentit mal à l’aise. C’était encore un lieu inconnu, où personne ne la connaissait. Elle devrait faire ses preuves et montrer que malgré les apparences elle pouvait faire l’initiation elfique, habituellement réservé aux garçons.

Une Elfe vêtue de blanc s’approcha des nouveaux venus, elle semblait étinceler comme la lune, elle se sentit apaisée par cette preuve de magie, il y aurait au moins quelqu'un pour la comprendre.

– Bienvenue Lunaë Ithildin, fille d’Eledhwen. J’étais impatiente de te rencontrer.

– Merci Dame des Galadrims, j’espère me montrer digne de votre attente.

Galadriel la conduisit elle-même à sa chambre, nichée au creux d’un arbre. Le lit était fait de plume, on s’y sentait comme sur un nuage. Les placards ornés étaient remplis de robes et de tuniques sombres alors que habituellement les Elfes portaient du clair. Lunaë se retourna surprise vers la Dame de Lórien.

– C’était la chambre de votre mère, j’ai pensé que vous seriez heureuse de retrouver ses affaires.

Elle n’eut pour réponse qu’un regard froid : même si elle savait que sa mère était partie pour son bien, elle ne l’avait jamais accepté. Elle fit le tour de la chambre, effleurant les meuble et les affaires du bout des doigts... Non, finalement, cette attention ne la laissait pas indifférente... Elle remercia Galadriel de ses soins d’une voix tremblante et s’installa.

Pendant les années qui suivirent, Haldir fut son formateur. Lunaë ne l’aimait pas pour plusieurs raisons : il était misogyne, il pensait que Lunaë était une enfant, elle était plus ou moins orpheline, on ne connaissait ni son père, ni ses grands-parents, elle faisait de la magie et en plus elle était meilleure que lui dans bien des disciplines, ce qu’il n’avait jamais avoué. Il passait donc son temps à se moquer d’elle. Malgré cela, elle était devenue la protégée de Galadriel et Celeborn. Un soir, lors du dîner, Haldir osa critiquer Lunaë ouvertement.

– Je me demande où elle a apprit tout ce qu’elle sait.

– C’est Nimraë et ma mère qui m’ont tout appris, répondit-elle froidement.

– Ah oui...C’est vrai... ta mère... Cette soi-disant Elfe à l’accent très rude. Cette fille de personne.

Lunaë se leva ivre de rage : la critiquer directement, elle en avait l’habitude, elle pouvait résister pareille bassesse. Mais oser critiquer sa mère... La souffrance était d’autant plus rude qu’elle n’avait plus de nouvelle d’elle à part quelques lettres. La jeune fille se mit à traiter Haldir de tous les noms. Le ciel devint noir. Le mots que Lunaë prononçaient étaient incompris mais terrifiants. Au fur et à mesure que les mots noirs du Mordor sortaient de sa bouche, ils l’apaisaient. Elle finit par sortir de table.

Elle partit, quittant la salle argenté en claquant la porte par magie pour aller dans la forêt. Elle courrait, toujours plus vite. Les branches déchiraient sa robe noire, arrachaient les perles de ses cheveux, griffaient son visage ravagé par les larmes. Elle s’arrêta enfin, au beau milieu de la forêt, perdue. Elle s’allongea sur un tapis de mousse et écouta la forêt murmurer.

Les arbres étaient surpris et inquiets, ils avaient peur de la colère qui grondait en elle. La lumière de la Lune et des étoiles perçaient difficilement l’épais feuillage des arbres, qui avaient pris leur couleur d’or de l’automne.

L'Elfe se mit à chanter, les mots du Mordor sortirent de sa bouche, adoucis par la beauté de la Lune dont Lunaë parlait. La Lune et les étoiles si proches et si lointaines, tout comme son passé, elle savait qu’il y avait un lieu entre son nom et son passé, entre les étoiles, la Lune et elle. Mais quel lien ? Elle s’endormit.

Elle fut réveillée au petit matin par le chant des oiseaux et des pas dans les feuilles mortes. Celeborn était là.

– Ne te soucie pas d’Haldir, il est jaloux de toi parce que tu est meilleure que lui et surtout parce qu’il a appris ton départ demain pour un certain endroit, et il ne pourra plus dire qu’il est ton maître d’armes. Tu y continueras ta formation de combattante. J’aimerais que quoi qu’il se passe, quoi que l’on puisse te dire tu ne partes pas avant d’avoir fini ton apprentissage. Galadriel a pris des dispositions pour que tout ce passe bien mais on ne sait jamais...

Lunaë promit et ils prirent le chemin du retour.
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MessageSujet: Chapitre 3 (suite)   L'Elfe Magicienne Icon_minitimeDim 7 Oct - 3:55

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La citée des Elfes avait pris ces couleurs d’automne, la flore environnante tirait sur le rouge orangé, et faisait ressortir encore plus que d’habitude la resplendissante beauté du palais.

Le roi Thranduil siégeait, son bâton de chêne à la main, une couronne de baies et de feuilles rouges, symbole de l’automne. Un Hérault entra.

– Un cavalier vient de me remettre ce message, Seigneur.

Dès qu’il eut la missive en main, le Roi reconnu le sceau de la Lothlórien. Cela devait être encore une demande pour la formation d’un nouvel archer ou autre. Il descella le message.


Seigneur Thranduil
Je remets à vos soins une recrue qui arrivera dans quelques temps et qui, je crois, ne manquera pas de vous étonner. Il s’agit d’un de mes protégés qui a d’immenses capacités, seulement pour les exploiter, il devra passer par votre apprentissage. Traitez cette personne comme je l’ai fait envers celles et ceux que vous m’avez confiés. Je vous demande de plus de lui faire passer le test de la cape afin que vous puissiez admirer ses atouts. Je laisserais cette personne se présenter seule après les tests.
Votre dévouée Galadriel, Dame de Lothlórien.



Le Roi des Elfes était surpris, il était rare que la Dame des Galadrims demande un test avec anonymat, elle ne le faisait que si elle était absolument sûre de son protégé, ou si elle savait qu’il refuserait la formation au premier abord. Dans les deux cas, le nouveau avait le droit à ces trois meilleurs combattants et il perdait toujours face au dernier, le meilleur.

– Appelez-moi les Trois et leur maître d’arme, ordonna Thranduil.

– Monseigneur, ils sont partis dans la forêt et..

– Retrouvez-les !

Le soldat obéit, mais il savait qu’il ne pourrait pas les retrouver et qu’ils étaient très certainement encore en train de se battre... Ou de rencontrer de jolies filles...


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Un cavalier, capuchon sur la tête et vêtu de noir avançait dans la forêt de Mirkwood. Cela faisait longtemps, si longtemps... Les arbres, l’air parfumé... tout était resté comme dans son souvenir.

Trois cavaliers masqués apparurent, trois Elfes bagarreurs, trois frères. Le cavalier tenta de forcer le passage, en vain.

– Capes ? demanda le plus vieux.

Les deux autres acquiescèrent. Le cavalier recula, se demandant ce qui allait lui arriver.

– Le but est simple, expliqua le plus jeune des trois Elfes. En un contre un , il faut dévoiler le visage de l’adversaire. D’accord ?

L’ombre hocha la tête, de toute façon il n’avait pas vraiment le choix.

Le plus vieux s’approcha. L’autre prit appui sur la selle et dans un même élan désarçonna son adversaire. Relevé promptement, le cavalier vêtu de noir s’approcha et dévoila le visage de son adversaire.

Il eut un mouvement de recul. Ce cavalier ressemblait à son père...

– Bah alors Thingol, se moquèrent les deux autres, t’es malade ?

– Très drôle, à ton tour, Finwë, dit-il en se dirigeant vers le groupe, essuyant la poussière de son visage.

Son frère prit le relais. Tandis que les deux combattaient, le dernier frère observait. Leur adversaire était rapide, agile et inventeur. Il n’hésitait pas à composer des enchaînements sans fin pour épuiser son adversaire.

Le deuxième frère mordit la poussière. A peine, le visage de Finwë découvert que le troisième frère se jeta sur son adversaire. Il ne fut même pas surprit. Les coups s'enchaînaient, avec rapidité, aucun n'avaient vraiment le dessus. Une corne retenti au loin.

– Dépêche-toi, demanda Finwë à son frère.

Leur adversaire se recula, ce son de cor, c’était pour dire à la famille royale de rentrer au palais. Il s’agenouilla. Pris de stupeur, le jeune prince s’approcha pour saisir le capuchon. Au moment fatidique, l'Elfe vêtu de noir se releva d’un bond, et passant par dessus le prince lui enleva son capuchon. Il n’eut le temps que d’apercevoir une mèche blonde elfique et un scintillement argenté autour du cou. Le cavalier reprit son cheval et partit au galop.


¤ ¤
¤



Les trois frères arrivèrent, accompagnés de leur maître d’armes.

– Vous serriez-vous encore battu, remarqua Glorfindel. Combien étaient-ils cette fois ? Sept ou huit, vu l’état dans lequel vous êtes tous les trois... Je vous signale que votre père va encore vous faire la morale. De plus on vous cherchait pour l’arrivée d’une nouvelle recrue.

En quelques mots ils lui racontèrent leur aventure dans le bois.

– C'est un Elfe mais on ne sait rien d'autre, il ne nous ni adressé la parole ni montré son visage... D’après la taille, je pense 200 ou 300 ans de moins que notre cher petit frère qui s’est fait avoir comme un bleu.

– Peut-être, rétorqua Legolas, mais je ferait remarquer à mon cher frère aîné que je ne me suis pas fait battre en quelques secondes, moi. D’ailleurs je trouve qu’il avait trop d’expérience, il doit avoir mon âge, et si je ne me trompe pas, c’est même...

– C’est lui !

En effet, leur adversaire se trouvait face à eux, en compagnie de leur père. Il se rendirent compte qu’il venait de se faire battre par un nouveau.

– Voici notre nouvelle recrue, envoyée par Galadriel, annonça le roi, il doit passer les épreuves masquées.

– Vous pouvez déjà commencer sa formation, Majesté. Ce cavalier vient de nous donner une belle correction à tous trois sans que l’on puisse deviner son identité.

Legolas n’était pas d’accord, il avait une idée de qui il s’agissait. Il observa le cheval et y reconnu les armoiries du Seigneur Elrond. Il n’y avait pas beaucoup de monde à être protégé, à la fois de Galadriel et Elrond. Il y avait la famille d’Elrond : Elladan, Elrohir mais c’étaient des intellectuels, les deux filles Arwen et Lunaë, et un élève surdoué qui avait réussit à impressionner Haldir de Lórien, chose difficile.

– Je souhaiterais voir, et juger par moi même, insista le Roi. Ainsi Glorfindel pourra voir ses atouts et ses failles.

L’inconnu se tourna vers le maître d’armes. On ne l’avait pas prévenu qu’il serait examiné par lui.

– Je vois que tu es capable de te battre au corps à corps, dit-il en regardant les trois princes, voyons voir ce que tu donnes à l’épée.

Il lui lança une épée et fit signe à Legolas. Une nouvelle fois Legolas tenta de surprendre son adversaire. Il échoua de nouveau. Le combat continua vif, agile. Glorfindel observa attentivement les deux Elfes. La nouvelle recrue lui rappelait une petite Elfe au fort caractère. La technique était la même. L'adversaire du Prince semblait moins à l'aise avec une épée, mais très vite il reprit ses marques et utilisait tout à son avantage . Une vielle souche fit office de tremplin et il fondit, épée en avant, pointée sur le cou de Legolas. Le Prince para mais le coup fut si violent que les deux Elfes furent désarmés. Ils continuèrent à mains nues.

Glorfindel demanda au Roi la promesse de garder le nouvel arrivant jusqu'à la fin de sa formation. Il se méfia, pourquoi insistaient-ils tous ? Mais en y regardant de plus près il n’avait aucune raison de ne pas le prendre.

– Majesté, murmura Glorfindel, cet élément nous est indispensable ! Rendez-vous compte, si nous le formons, il aura les arts elfiques des Elfes de la Lothlórien et de ceux de Mirkwood.

– Bien, qui que ce soit, il sera pris, annonça le Roi.

– Tout est permis, lança Glorfindel.

Finwë se glissa discrètement derrière le jeune apprenti et lui saisit les bras. Victorieux, Legolas s’approcha de son adversaire. Celui-ci attendit que le Prince s'approche. Il prit appui sur son torse et tombèrent tous les trois.

– Une fille !

– Arrêtez, tonna le Roi.

Legolas tenait dans sa main le médaillon aperçu dans la forêt, et l'identité de la jeune fille. Il avait arraché le collier par mégarde dans sa chute. Il regarda son père qui lui confirma sa promesse. A la surprise générale, Legolas s’approcha de son adversaire et l’enlaça. Sur la cape sombre brillait le médaillon d’argent : une Lune incrustée d’étoiles.


§ §
§



– Thranduil était absolument furieux. Mais tes trois fils et Glorfindel ont pris ma défense et finalement il a capitulé. C’est ainsi que j’ai revu Legolas et le palais.

– Et que tu es tombée amoureuse de lui.

Lunaë rougit, Nimraë avait tout compris grâce à son récit.

– Mais je ne peux pas vivre avec lui, Thranduil s’est mis en tête qu’il serait le prochain Roi et je n’ai pas d’origines assez nobles pour pouvoir l’épouser. De plus, le Roi ne m’a jamais aimée. Il pense que j’attire le malheur. Ce n’est pas faux mais je ne sais pas pourquoi.

– Réellement, dit Nimraë d’un regard étrange, tu ne sais pas pourquoi Sauron s’intéresse à toi ?

Lunaë se leva, son amie connaissait son histoire, l’histoire de ses origines. Elle devait savoir, connaître tout ce qu’elle ignorait. Un orque fit irruption.

– Morghwath veut te voir, dit-il à Lunaë, maintenant.
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