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 D’étranges cendres s’envolent…

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piti-inconnue
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piti-inconnue


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MessageSujet: D’étranges cendres s’envolent…   D’étranges cendres s’envolent… Icon_minitimeMar 27 Mai - 14:17

Le premier texte que je poste sur ce forum, je serai curieuse d'avoir quelques avis dessus, enfin s'il est lu ça me fera déjà plaisir ^^.

« C’est dangereux par ici »

Le vent pâle, souffle. Effluves salées, odeurs d’iode. Le ciel est gris, bas, pourtant pas menaçant. L’herbe s’agite de mouvements aléatoires, imitant les vagues capricieuses dont on perçoit le bruit en contrebas. La roche résonne, siffle, se dressant face à l’océan.

« Non, simplement magnifique… »

Elle protège, depuis tellement de temps qu’on ne la voit plus. Elle brise le vent, et la fougue de l’océan. Elle se dresse en première ligne, subissant les assauts violents d’une mer en furie. Ici elle ne se calme jamais. Le regard perdu, Line songe à cette roche, dure, rassurante qui pourtant s’érode au fil du temps. En quelques pas elle se retrouve sur l’arrête déchiquetée de la falaise. La roche est rugueuse sous ses pieds, glissante, sournoise.

« Tu ne viendras jamais ici sans moi »

Ses yeux quittent l’horizon pour observer l’écume mousseuse. Un léger vertige lui monte à la tête, faisant trembler son corps. Sa jupe claque sur ses cuisses nues, les cris des mouettes assourdissent son ouïe, elle s’évade. L’adrénaline monte doucement au sein de son corps. Elle avance un pied devant l’autre, zigzaguant sur la roche comme une équilibriste. La force du vent la fait tanguer, remuant son estomac, crispant ses doigts. Ses pieds ne sentent plus que la pierre qui s’enfonce sous la chair, agressive.

« Oh regarde ! Des tombes ? »


Un lapin jaillit devant ses pieds, son cœur fait un bond dans sa frêle poitrine. Elle chancèle, peinant à retrouver un semblant d’équilibre. Elle s’arrête un instant, songeant au drame qui aurait pu avoir lieu. Son corps coulant dans l’eau sombre, la nuque brisée, les chaires à vif. Elle imagine les frissons des pêcheurs retrouvant sa dépouille, elle sourit. Ses muscles se bandent, reprenant leur sombre promenade. Ses pensées s’envolent, bien plus haut que les mouettes, aux cotés de son frère. Ses cheveux cascadent sur ses épaules alors que son nez pointe vers le haut. Sa respiration se bloque, son larynx vibre : « Regarde moi, Regarde moi, de là où tu es, regarde moi ». Hurlement hystérique, empli de désespoir.

« Ce sont des roches, je n’aime pas les tombes »

La falaise, s’affaisse sous ses pieds, prenant un virage vertigineux. La jeune équilibriste ancre ses pieds dans la roche et lèvent les bras au ciel. Le vent la fouette désormais de face, défiant cette inconsciente, attaquant la moindre parcelle de peau. Elle se sent nue, elle rit, elle se sent légère, comme un souffle. Une mouette passe quelques mètres au dessus d’elle en criant.

« On se croirait au bout du monde »

Elle agite les bras, le désir fou, elle aimerait s’envoler, le rejoindre, ardemment. Comme si le ciel la désapprouvait, quelques gouttes froides viennent s’abattre sur son visage. Elle reprend conscience, et sa gorge se serre. Aujourd’hui elle ne se promène pas, où alors pour la dernière fois.

« Tu rêves trop petite sœur »

Une sacoche pend sur son flanc, lourde. Elle en sort une boîte aux gravures nervurées, et ses doigts, soudain tremblant viennent y errer. Ils s’agrippent douloureusement au couvercle. Ses gestes se font saccade, son cœur bat la chamade. Elle soulève le récipient désormais ouvert au dessus de sa tête, et dans un mouvement brusque, le renverse. D’étranges cendres s’envolent au vent, et flottent au dessus de l’océan.

« Le lieu parfait pour mourir »
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