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 Note politique : Les jeux sont faits, rien ne va plus !

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AuteurMessage
Lau/Zegatt
Modérateur
Lau/Zegatt


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Note politique : Les jeux sont faits, rien ne va plus ! Empty
MessageSujet: Note politique : Les jeux sont faits, rien ne va plus !   Note politique : Les jeux sont faits, rien ne va plus ! Icon_minitimeMer 25 Avr - 14:35

Note : Point de vue personnel, comme d'habitude. Vive la subjectivité...




« Je viens de comprendre enfin l’utilité du pouvoir.
Il donne ses chances à l’impossible. »
- Albert Camus, Caligula -


Note politique : Les jeux sont faits, rien ne va plus !



Les Français ont voté “utile”. C’est du moins ce que disent les journalistes au soir du premier tour : 85% de voix se partagent entre les quatre grands pontes que sont MM. Bayrou, Le Pen, Sarkozy et Mme Royal ! Pour ma part, j’ai voté pour l’idéal, non pas dans la guerre que se sont opposés les figures majeures de la politique française, mais dans la guerre des idées, bien plus passionnante et fascinante, trop souvent reléguée au second plan par de nombreux Français. L’idéalisme me direz-vous, mais lequel ? Entre le lèche-botte teinté de corruption, le manque de charisme et l’opportunisme, il y aurait pourtant de quoi faire le jeu de l’extrême droite, du fameux « tous pourris. » Halte ! Cessons ce défaitisme, il y a de l’idéalisme.
Un idéalisme double, altruiste dans les deux cas : en premier lieur, celui de François Bayrou. Un idéal politique paradoxalement apolitique, hors des clivages, non pas dans le but de nier la teneur d’un bloc et de l’autre, mais dans le but de rassembler, d’unifier les ennemis de toujours que sont la droite et la gauche pour en tirer le meilleur. Une tentative qualifiée bien souvent d’opportunisme, considérée à priori à juste titre par Nicolas Sarkozy comme étant un « avatar de la quatrième république. » Mais une tentative qui mérite d’être saluée pour diverses raisons : sa volonté de renouvellement de l’échiquier politique, l’émergence d’une troisième force et, bien sûr, sa réussite. Et puis, qui sait ce qu’il en aurait été de la position de Jean-Marie Le Pen sans cette présence massive de l’UDF ? La démocratie va mieux, et pour cela, merci, monsieur Bayrou, car c’est en partie grâce à vous.
Le second idéalisme que je souhaite évoquer, altruiste également, mais aussi moral (et non moralisateur comme l’est une grande partie de la politique menée par les autres partis en présence) est celui de l’extrême gauche, avec en tête d’affiche les “3 B” que sont MM. Besancenot et Bové ainsi que Mme Buffet (quelques soient les avis que l’on a à leur égard, force est de reconnaître que les divergences entre les trois sont bien minces). Score faible diront certains. Et pourtant, à eux trois, avec Mme Laguiller (et certains y ajouteraient même Mme Voynet et M. Schivardi), ils comptabilisent environ un pourcentage égal à celui de M. Le Pen. En d’autres termes, si la tentative unitaire était allée jusqu’au bout, c’était l’émergence d’une cinquième voix assurée. Et cette voix, jusqu’à preuve du contraire, aura été la seule au cours de cette élection porteuse à la fois de valeurs écologiques (abstraction faite de Mme Voynet) et culturelles (culture ô combien désavouée, bafouée même, par nos autres prétendants - à l’exception peut-être de M. Bayrou). Et puis, n’oublions pas qu’une grande partie de la sensibilisation au vote réalisée en banlieue l’a été grâce à la gauche anti-libérale. Merci pour le taux de participation record, et merci pour ma bibliothèque, pas envahie par les toiles d’araignées de si tôt.

*


Une fois passé ce premier constat, venons-en à des sujets plus sérieux : l’humour de certains candidats. C’est avec un pincement au cœur en effet que, pour la dernière année, nous entendons le fameux « travailleurs, travailleuses » cher à Arlette Laguiller, chef de file de Lutte Ouvrière. La drôlerie de l’extrême gauche se perd. Mais, joie dans les cœurs, un soi-disant trotskyste (bien qu’il réfute son appartenance à pareil courant) a fait son entrée, très faible (0,3% c’est dire !) et s’annonce comme un remplaçant potentiel idéal, M. Schivardi, qui n’a cessé d’en appeler à la « rupture avec le traité de “Matrique”. » Matrix ? Ma trique ? Allons, un peu de sérieux ! Nous abaisser à une Europe sexuelle ? Ca non ! Ou plutôt si, déridons-nous un peu, rions ; M. Schivardi, j’espère donc vous revoir en 2012.
Au centre, un rigolo de service, hélas drôle par sa présence mais pas par son dialogue, j’ai nommé M. Nihous. Quel dommage que nous ne puissions nous en payer une bonne tranche (sauf bien sûr quand il s’agit de faire de l’écologie en tuant des oiseaux ; là, on touche des sommets dignes de l’Everest) plus souvent avec ce chasseur… Attention, gaffe à la revanche de la gallinette cendrée !
Enfin, à l’extrême droite, l’indétrônable Philippe de Villiers, s’exclamant des répliques aussi fantastiques que « Des Turcs ? Oh la vache ! » Ou, plus magistral encore, son « Je sais ce que c’est la misère, je sais ce que c’est que… de boire l’eau du robinet. » Splendide, bouleversant, attendrissant même. Et heureusement, celui-ci, nous sommes presque assurés de le voir revenir d’ici cinq ans, au plus haut de sa forme, son sourire Freedent resplendissant comme jamais.
Avec ce fabuleux quatuor, qui a dit que nous avions encore besoin des Guignols de l’info de Canal + ?

*


Trêve de plaisanteries ; nouveau tour d’élection dans deux semaines et rien de drôle à l’horizon chez notre duo de tête, la crispation de l’une et la froideur de l’autre nous en dissuadent. Pas plus d’idéalisme en présence : entre la France moralisatrice à outrance que propose monsieur N. et le dirigisme affligeant de la royaliste ; entre l’ambition démesurée fantasmée par Naboléon et l’égocentrisme populeux de « France Présidente » prôné par Bécassine, mon vote ne sera pas blanc mais il sera, hélas, par défaut plus qu’autre chose. Quant au suspens, il reste entier.


L. T. (22/04/07)
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